1 – Contexte général
Le microbiote cutané est un sujet d’actualité et de nombreuses études prouvent son intérêt dans la fonction barrière assurant une protection contre les agents pathogènes.
Le microbiote cutané est en évolution permanente selon l’âge, le type de peau, les zones corporelles …, dans un environnement spécifique qui constitue le microbiome cutané.
Le microbiote cutané forme un biofilm à la surface de la peau qui se renouvelle constamment pour s’adapter à la desquamation naturelle ainsi qu’aux pratiques d’hygiène corporelle. La notion d’équilibre apparait primordiale et les produits cosmétiques se doivent de préserver le microbiote cutané et son microbiome.
Ainsi les produits déodorants ou antitranspirants n’échappent pas à cette règle et une attention toute particulière est apportée lors de leurs formulations afin d’éviter la perturbation de cet équilibre cutané axillaire : la préservation du microbiote cutané ou la limitation de la prolifération de la flore bactérienne.
Quels sont les impacts d’un produit déodorant ou d’un produit antitranspirant sur la flore microbienne (le microbiote cutané) et son environnement (le microbiome cutané) ?
2 – Descriptif de l’étude
Les laboratoires COSMEPAR et COSMEBAC ont collecté suffisamment de données pour évaluer l’efficacité et l’impact des produits déodorants ou antitranspirants sur le microbiote cutané axillaire et son microbiome. C’est une approche multiparamétrique.
3 – Comment évolue la flore microbienne lors de l’emploi d’un antitranspirant : zoom sur Corynebacterium spp.
La caractérisation de la flore microbienne axillaire est réalisée par une identification des flores totales viables cultivables par spectrométrie de masse et l’attribution de scores de prédominance (minoritaire, intermédiaire, majoritaire). Ainsi, nous constatons que les genres majoritairement présents sur la zone axillaire sont le genre Staphylococcus (avec comme espèces S. epidermidis, S. haemolyticus et S. hominis) et le genre Corynebacterium (comme C. mucifaciens et C. ureicelerivorans). Le genre Micrococcus est présent de façon minoritaire.
L’étude du microbiote cutané axillaire présente également un intérêt particulier car la flore microbienne peut être à l’origine des mauvaises odeurs de la zone axillaire. Cela s’explique par la biotransformation de sécrétions naturelles inodores en molécules odorantes volatiles. Le premier genre incriminé est celui des Corynebacterium avec C. tuberculstearicum. Ces bactéries sont talonnées par Staphylococcus hominis, et Anaerococcus spp.
4 – Comment évolue l’environnement de la zone d’application (pH, odeur…)
Le pH cutané influence le microbiote cutané. Ainsi, il est intéressant de suivre en parallèle de l’application du produit, l’évolution du pH cutané. L’objectif étant pour les produits déodorants ou antitranspirants de limiter le développement des bactéries par une acidification contrôlée, sans générer de réactions d’irritation.
L’odeur de transpiration est évaluée par sniff-test : les volontaires scorent l’intensité des odeurs axillaires ainsi que la sensation d’humidité ressentie au toucher.
5 – Conclusion : un protocole déjà en place chez Cosmepar
Pour vous accompagner dans le développement de vos formules produits, les laboratoires COSMEPAR et COSMEBAC ont développé un protocole technique multiparamétrique adapté à la zone axillaire, définie par une densité et une caractérisation microbiologique très spécifiques. Ainsi, le protocole proposé permet de démontrer non seulement l’efficacité du produit (PIE, sniff-test) et également de s’assurer de la préservation du microbiote cutané et du microbiome cutané :
– Mesures des pertes insensibles en eau PIE
– Mesures du pH cutané axillaire
– Sniff-test : auto-scorages volontaires de l’odeur de transpiration et de la sensation d’humidité
– Prélèvements par écouvillonnage, dénombrement et identification des flores majoritaires.
Ces études réalisées en cinétique permettent de valider le temps d’efficacité du produit, aisselle traitée versus aisselle témoin.
Vous développez des produits déodorants et/ou antitranspirants, vous souhaitez valider leur efficacité et leur impact sur le microbiote cutané ? Contactez nous : adv@cosmepar.fr